9H00 du matin, un coup d'oeil à la météo marine pour vérifier les prévisions et l'orientation du vent . Carnets à babord, aquarelle à tribord, nous (Anne-Marie et Syl') préparons notre départ de la Route du Rhum en pinceaux.
Arrivées au port, nous cabotons pour trouver notre futur mouillage . Le bassin des Imocas offre une belle enfilade avec en premier plan le vert et rose flashy du bateau des Nounours . Nous filons, cependant quelques miles plus loin, pour vérifier si de meilleurs horizons nous attendent. Au bout du quai des Ultims, la vue sur les remparts battant pavillons colorés, nous semble une bonne option. Cependant nous renonçons très vite à rester immobiles par vent frais. Nous virons donc vers le quai Saint-Vincent, et sommes happées par l'ambiance bicolore noire et jaune d'une marque de voitures et de moteurs marins bien connue. Hisser la gouache jaune, sur un fond noir profond serait du meilleur effet, mais nous n'avons pas l'accastillage nécessaire ! Ce n'est pas grave, nous gardons l'idée pour demain. Finalement, nous virons de bord, pour mouiller devant notre premier choix (mais pas ultime !) et affalons . Carnets appuyés sur le bastingage qui bornent les pontons, il est temps de faire le point : ligne de fuite des bateaux, forêt de mats et pavois multicolores ce n'est pas le moment de s'en méli-mélo les pinceaux de Saint-Malo. Le départ est donné, nous larguons un premier jet d'aquarelle. Toute la matinée, nous voguons sur notre page, bercées par le flux et le reflux de la foule. Quelques curieux nous interceptent de temps en temps et nous en profitons pour échanger et présenter notre association et l'exposition d'Anne-Marie. Au loin un grain se prépare. Moussaillons il est temps de mettre les voiles et de se lancer à l'abordage d'une galette saucisse (non lyophilisée !). Bien à l'abri nous vérifions notre matériel et sommes prêtes pour voguer de nouveau cet après-midi vers une nouvelle page.
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